Force est d'avouer, chers lecteurs, que les coutumes de la blogosphère me sont très largement inconnues ... Pour attirer la bienveillance de ceux d'en haut, me faut-il sacrifier une chèvre (ou bien un gros poulet, la crise touche tout le monde) ? Dois-je verser quelque libation sur mon plancher, voire sur mon clavier ? Quelles formules rituelles s'imposent, pour assurer succès, pérennité, santé, réussite aux examens, retour de l'être aimé, rapide et efficace, paiement après résultats, à ma nouvelle et audacieuse entreprise ? Bien incapable de trouver une réponse certaine à ces douloureuses questions, je me contenterai de me fier à votre bienveillance, et à ma bonne étoile.
Une mise en garde s'impose dès maintenant, qu'il ne faudrait pas confondre avec une "captatio benevolentiae per infirmitatem", comme cela se dit dans les milieux autorisés, celle-ci ayant déjà eu lieu, discrètement mais sûrement, dans le paragraphe précédent. Ainsi, je suis bien conscient d'écrire dans un espace théoriquement accessible à mon prochain, mais je n'espère pas particulièrement être lu. Entendons-nous bien, je ne doute pas de la puissance des pensées que je serai amené à partager avec vous, ni de la suave élégance de mon style. En revanche, je doute de mes capacités à atteindre un public plus large que les quelques personnalités qui luttent pour faire reconnaître en moi une véritable schizophrénie. Vous-même, chers lecteurs, qui, si cette apostrophe est correcte, parcourez actuellement ces lignes des yeux, vous ne reviendrez jamais, n'est-ce-pas ? Nous sommes bien d'accord ...
Pourquoi donc écrirais-je ? Pourquoi ce "vous" ? C'est bien simple, j'ai besoin, pour écrire, d'une deuxième personne (deux ou trois de plus ne me gênent pas trop, soyons honnêtes), du pluriel, en l'occurence, mais peut-être vous respecté-je simplement trop pour vous tutoyer ... Quant à la raison pour laquelle je ne me satisfais pas de l'intimité confortable d'un petit carnet, allez savoir, peut-être qu'au fond, je nourris l'espoir de vous intéresser. Qui suis-je, d'ailleurs, pour frustrer le monde de tant de sagesse et de beauté ?
Survolons maintenant le "quoi". Il ne sera pas question ici, tant que je pourrai l'éviter, de Moi, cette entité surprenante que notre ami Sigmund a assorti pour toujours d'une trop vigilante escorte. D'ailleurs, considérons contractuellement que je ne suis qu'une plume, un souffle, une entéléchie (ce terme n'a rien à voir avec le travail des meilleurs présentateurs de variété qui embelissent notre paysage audiovisuel, Aristote l'employait déjà ...). Je vous parlerai plutôt, dans un ordre que le hasard seul déterminera, de tout le reste, à vrai dire, de la vie de la cité (quel snobisme), des livres (quel ennui), et de tout ce qui, à des titres divers, me préoccupe ou me passionne.
Cet ambitieux programme, gageons que je ne le suivrai pas bien longtemps. J'avais envie de m'essayer à ce support, et je ne sais pas trop où cela nous mènera. Je reviendrai probablement sur la signification du titre de ce blog, qui n'est probablement pas à moitié aussi mystérieux que je me l'imagine, mais l'heure vient à présent pour moi de mettre un terme à ce message inaugural, qui, croyez-moi, m'a fait plus de mal qu'à vous. Avec mes plus sincères salutations ...
Alatar
Une mise en garde s'impose dès maintenant, qu'il ne faudrait pas confondre avec une "captatio benevolentiae per infirmitatem", comme cela se dit dans les milieux autorisés, celle-ci ayant déjà eu lieu, discrètement mais sûrement, dans le paragraphe précédent. Ainsi, je suis bien conscient d'écrire dans un espace théoriquement accessible à mon prochain, mais je n'espère pas particulièrement être lu. Entendons-nous bien, je ne doute pas de la puissance des pensées que je serai amené à partager avec vous, ni de la suave élégance de mon style. En revanche, je doute de mes capacités à atteindre un public plus large que les quelques personnalités qui luttent pour faire reconnaître en moi une véritable schizophrénie. Vous-même, chers lecteurs, qui, si cette apostrophe est correcte, parcourez actuellement ces lignes des yeux, vous ne reviendrez jamais, n'est-ce-pas ? Nous sommes bien d'accord ...
Pourquoi donc écrirais-je ? Pourquoi ce "vous" ? C'est bien simple, j'ai besoin, pour écrire, d'une deuxième personne (deux ou trois de plus ne me gênent pas trop, soyons honnêtes), du pluriel, en l'occurence, mais peut-être vous respecté-je simplement trop pour vous tutoyer ... Quant à la raison pour laquelle je ne me satisfais pas de l'intimité confortable d'un petit carnet, allez savoir, peut-être qu'au fond, je nourris l'espoir de vous intéresser. Qui suis-je, d'ailleurs, pour frustrer le monde de tant de sagesse et de beauté ?
Survolons maintenant le "quoi". Il ne sera pas question ici, tant que je pourrai l'éviter, de Moi, cette entité surprenante que notre ami Sigmund a assorti pour toujours d'une trop vigilante escorte. D'ailleurs, considérons contractuellement que je ne suis qu'une plume, un souffle, une entéléchie (ce terme n'a rien à voir avec le travail des meilleurs présentateurs de variété qui embelissent notre paysage audiovisuel, Aristote l'employait déjà ...). Je vous parlerai plutôt, dans un ordre que le hasard seul déterminera, de tout le reste, à vrai dire, de la vie de la cité (quel snobisme), des livres (quel ennui), et de tout ce qui, à des titres divers, me préoccupe ou me passionne.
Cet ambitieux programme, gageons que je ne le suivrai pas bien longtemps. J'avais envie de m'essayer à ce support, et je ne sais pas trop où cela nous mènera. Je reviendrai probablement sur la signification du titre de ce blog, qui n'est probablement pas à moitié aussi mystérieux que je me l'imagine, mais l'heure vient à présent pour moi de mettre un terme à ce message inaugural, qui, croyez-moi, m'a fait plus de mal qu'à vous. Avec mes plus sincères salutations ...
Alatar
Garde tes libations pour toi, et les poulets ne viendront pas se plaindre !
RépondreSupprimerQuant à moi, nous nous demandons si je reviendrai... n'est-ce pas ?
il faut sacrifier un cochon, je suis formel, un cochon !
RépondreSupprimer